MAXIMILIEN
DAUBER

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Maximilien Dauber fait revivre en images la célèbre légende du Nil. Ce sont ces images et récit vécu de cette longue et extraordinaire expédition que le conférencier présentera au vaste public d’Exploration du Monde.

Ce spectacle conduira auditeurs et spectateurs sur les plus beaux sites antiques d’Egypte et de Nubie, au pays des pharaons noirs, sur les bords du Lac de Jade aux sources mêmes de l’humanité, au milieu des nilotiques du Kenya et de l’Ethiopie et enfin à l’assaut des célèbres montagnes de la Lune, sources du Nil.

Bref, c’est un voyage absolument fascinant que fera le public d’Explo.

 

Nord Eclair

 

 

 

L’Afrique, une terre inconnue.

 

Que connaît-on de l’Afrique à l’aube du 18ème siècle ?

 

Rien pour l’essentiel. Les connaissances du continent noir se limitent à la côte méditerranéenne proche d’un Sahara stérile qui n’intéresse personne.

A peu de choses près, l’intérêt commercial des Occidentaux et leur curiosité peu scientifique s’arrêtent aux miles, cette frontière de l’Empire que les Romains avaient établie en Afrique du nord bien des siècles auparavant.

Les côtes occidentales comme orientales sont connues depuis belle lurette mais à quoi bon s’aventurer au coeur d’une forêt profonde, inconnue et dangereuse peuplée de blemyes, ces hommes sans tête, alors que le commerce des esclaves pour lequel l’Occident se déplace ici se négocie du bastingage des négriers qui mouillent leurs trois-mâts dans des baies tropicales aux indicibles langueurs africaines.

Seuls les Arabes maîtrisent depuis la profonde percée de l’islam la géographie du labyrinthe africain qui s’étire du grand désertant impénétrables végétations équatoriales. Leur cartographie très précise et jalousement protégée de l’appétit commercial que manifestent les marchands européens est bien supérieure à celle trimbalée par les futurs colonisateurs.

 

Il est vrai qu’en Europe à l’approche du 19ème siècle les connaissances sur l’Afrique intérieure sont encore bien maigres et qu’elles reposent pour l’essentiel sur les récits des Anciens.

 

Au sud règne le Nil, aussi vieux que les cartes qui le dessinent. C’est le fleuve méridional, le pendant de l’inter qui coule au nord de la Méditerranée , l’actuel Danube.

Sur les premières cartes, le monde est un risque qui flotte sur l’Océan primordial. Le sud n’étant que la reproduction inversée du nord avec pour axe central la Mare Nostrum, la Méditerranée, nombril de l’univers.

Aux extrémités des terres immergées règne un climat glacial ou torride rendant ces régions infréquentables et dont l’horizon plonge en enfer. C’est une carte qui rassure, elle représente un monde équilibré où l’homme a sa place entre les monstres et les Dieux.

Au fil des siècles et des découvertes, les terres inconnues, les taches blanches se peupleront de drôles d’humains et d’animaux fantastiques qui enrichiront d’imaginaire les contes et les légendes du vieux monde et polariseront sur un mot, sur l’harmonie d’un son parfois, tous les émerveillements qu’éveillent en l’homme les rêves d’aventure et de voyage.

 

S’il est une syllabe qui fait danser l’imaginaire c’est bien celle du plus grand des fleuves. Hérodote, le fameux reporter, cinq siècles avant notre ère, le remonte jusqu’à Assouan. Soupçonne-t-il qu’il est encore à des milliers de kilomètres de ses sources ?

D’où lui vient cette information déjà bien ancienne qu’il nous donne sur les Montagnes de la Lune, berceau du Nil ?

Qui sont-ils ces antiques explorateurs à s’être frottés au redoutable sommet qui, de ses cinq mille mètres, les défiait ?

Un massif presque assis sur l’équateur et couvert en permanence de neige et de nuages qu’on ne découvre que par chance après avoir affronté les déserts de Haute-Egypte et de Nubie, les infranchissables marécages du Sudd au Soudan et la forêt dense et impénétrable d’Afrique centrale.

Comment l’information est-elle passée, par qui et pourquoi n’a-t-elle laissé aucune trace dans les annales égyptiennes ?

Les prêtres d’Amon connaissant les vraies sources du Nil préféraient-ils les cacher au peuple et aux Dieux pour ne pas perturber l’ordre divin établi qui situait le berceau du Nil non loin d’Assouan et du panthéon égyptien que cette proximité devait arranger ?

Le Ruwenzori, une montagne d’argent pour reprendre l’expression d’Aristote, le précepteur du grand Alexandre, et qu’un porteur de Stanley mil cinq cent ans plus tard redécouvrira par le plus grand des hasards et qu’il qualifiera de montagne de sel.

En l’an 1888, les Montagnes de la Lune s’effacent du monde des légendes qu’elles auront habité pendant des millénaires pour retrouver un nom local moins poétique et décidément trop prosaïque de « Faiseur de pluie ».

La géographie n’est jamais aussi belle que dans les rêves.

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LA LEGENDE DU NIL

 

90 minutes

 

La légende du Nil sur les traces des premiers explorateurs.

Des Montagnes de la Lune aux déserts brûlants de Nubie, de la savane africaine à l’ambiance biblique des villages égyptiens, ce film rend hommage à ce fleuve nourricier qui vit naître l’une des plus grandes civilisations.

Maximilien Dauber fait revivre les exploits d'explorateurs célèbres, comme Stanley et Speke, à travers un décor d’une beauté sauvage et presque inchangé depuis ces temps héroïques.

Un grand périple.

 

Palais des Beaux-Arts Charleroi